Women in the Workforce: Promoting the Rights, Well-being, and Contributions of Female Community Health Workers
Authors: Aissata Maiga, Aga Khan Foundation; Lilian Otiso, LVCT Health, Amelia Clark, Population Council, & Caroline Johnson, Population Council
“Women are the ones who always stay around. So we have to consider that.”
- Community Health Extension Worker, Kenya
Globally, women comprise 70% of the health workforce, according to a March 2019 report from the WHO, as physicians, pharmacists, and dentists, but more commonly as nurses, midwives, and community health workers. While women’s participation as medical doctors and pharmacists in the health workforce has increased over the past two decades, women around the world continue to bear a disproportionate burden of part-time and even unpaid health employment. In addition, in many settings women also simultaneously fulfill the majority of household responsibilities and familial upkeep.
Among frontline health workers, community health workers (CHWs) play a critical role in linking communities to key health services and delivering basic, often life-changing health information and education. Women in the community health workforce play a critical role as conduits of information, particularly in settings where societal gender norms constrain or prohibit communication between women and men. In some settings, women and children comprise nearly 90% of a community health worker’s catchment area – making female CHWs an indispensable part of the health system in these communities.
Despite the critical role that female CHWs play in providing life-saving services and information to communities, they face two significant disadvantages: the lack of institutionalization and professionalization of the CHW cadre; and gendered occupational norms that afford greater economic opportunity to men. In Kenya, where CHWs are volunteers and pay can be infrequent at best, male community health volunteers (CHVs), especially younger ones, frequently take up CHV roles when there are stipends to be paid. But often, they leave the workforce and their female counterparts, in search of paid employment, when external donor funding disappears.
Similarly, in Mali, severe shortages of CHWs leave female CHWs with huge catchment areas in which to provide health services, in villages which are often far from their own homes and without adequate or consistent benefits to maintain home or family lives. Particularly rigid gender norms in Mali, whereby women are the sole bearers of nearly all household activities in addition to their work outside the home, further disempower women from fully participating in the workforce by requiring them to balance household activities with their CHW duties, which often take place in distant communities.
In Kenya, Mali, and around the world, community health worker rights and women’s rights are inextricably linked. The rights and needs of women as members of the health workforce require greater protection and advocacy. In contexts where gender-based norms place unequal social and household burdens on women and men, efforts to shift these norms towards greater gender equity are needed, and community-level work towards social and behavioral change may be an important first step. In settings where community health cadres are commonplace, but a lack of institutionalization does not guarantee equal treatments or occupational protections or benefits for workers, formal policy change is needed. Establishing appropriate remuneration for community health workers represents one opportunity for policymakers and community health advocates to collaborate to integrate CHWs as formal cadres of the health workforce. The WHO recently highlighted this priority in its Guidelines to Support Optimization of CHW Programmes. Global prioritization of appropriate community health worker compensation will ideally have a cascade effect where appropriate workload, compensation, and benefits can be explicitly stated and more equally attained by all CHWs.
Community health workers represent an ever-growing and increasingly important cadre of the health workforce. Women’s outsized composition of the health workforce and the too-often inequitable economic and socio-cultural challenges that women face in the workforce demand greater efforts to institutionalize and professionalize the community health worker cadre. In order for CHWs to be truly appreciated for the work they do, this change in mentality towards the cadre of CHWs must be coupled with shifts in gender norms towards greater autonomy, equality and empowerment for women.
Female health workers compare their mobile phones in Mali. Photos courtesy of the Population Council.
Les femmes au sein de l’effectif du personnel sanitaire: Promouvoir les droits, le bien-être et les contributions des agents de santé communautaires féminins
Auteures: Aissata Maiga, La Fondation Aga Khan; Lilian Otiso, LVCT Health, Amelia Clark, Le Population Council, & Caroline Johnson, Le Population Council
« Les femmes sont toujours celles qui restent. Nous devons donc en tenir compte. »
- Agent de santé communautaire, Kenya
À l'échelle mondiale, les femmes représentent 70% des effectifs du domaine de la santé, selon un rapport de l’OMS de mars 2019, en tant que médecins, pharmaciens et dentistes, mais le plus souvent en tant qu’infirmières, sages-femmes et agents de santé communautaires. Tandis que la participation des femmes aux échelons supérieurs des effectifs de santé a augmenté au cours des deux dernières décennies, les femmes à travers le monde continuent de supporter un fardeau disproportionné d’emplois dans le secteur de la santé à temps partiel ou même non rémunéré ; tout en assumant simultanément la majorité des responsabilités du ménage et de l’entretien de la famille dans bien de contextes.
Parmi les travailleurs de première ligne, les agents de santé communautaires jouent un rôle essentiel en reliant les communautés aux principaux services de santé et en fournissant des informations et éducation en matière de santé qui changent souvent leur vie. Les femmes dans les effectifs de santé communautaire jouent un rôle essentiel en tant que intermédiaires d’information, en particulier dans les contextes ou les normes de genre sociétales limitent ou interdisent les interactions entre les hommes et les femmes. Dans certains contextes, les femmes et les enfants représentent près de 90% de la cible d’un agent de santé communautaire – cela rend les ASC féminins un élément indispensable du système de santé de ces communautés.
Malgré leur importance pour l’offre des services et des informations vitaux aux communautés, les ASC féminins sont trop souvent désavantagées par un manque d'institutionnalisation et de professionnalisation de leur domaine, ainsi que par les normes professionnelles différenciées par sexe qui offrent de meilleures opportunités économiques aux hommes. Au Kenya, où les ASC sont des volontaires et où les salaires sont peu fréquents ou inexistants, les volontaires de santé communautaires (VSC) masculins, en particulier les plus jeunes, assument des rôles d’ASC rémunérés. Cependant lorsque le financement des donateurs extérieurs prend fin, ils quittent régulièrement ce marché du travail à la recherche d’autres emplois rémunérés, en laissant leurs homologues féminines. De même, au Mali, un manque de qualification pour être ASC dans certains villages, nécessite que les ASC féminins fournissent des services de santé dans des villages autres que les leurs, souvent très loin de chez elles et sans avantages suffisants ou constants pour maintenir leur vie de famille ou de couple. Les normes de genre particulièrement rigides au Mali, selon lesquelles les femmes sont les seules responsables de presque toutes les activités du ménage en plus de leur travail en dehors du foyer, empêchent davantage les femmes de participer pleinement sur le marché du travail. Elles sont parfois obligées de concilier les tâches ménagères et taches d’ASC, ce qui est difficile quand même foyer est éloigné de leur site.
Au Kenya, au Mali, et partout dans le monde, les droits des agents de santé communautaires et des femmes sont inextricablement liés et les droits et besoins des femmes, en tant que membres du personnel de santé, nécessitent une meilleure protection et plus de plaidoyer. Dans les contextes où les normes liées au sexe imposent un fardeau social et familial inégal entre les femmes et les hommes, des efforts sont nécessaires pour faire évoluer ces normes vers une plus grande équité entre les sexes. Du travail au niveau communautaire en faveur des changements sociaux et comportementaux peut constituer un premier pas important. Dans les environnements où les cadres de santé communautaires sont plus normalisés, même s'ils manquent d'institutionnalisation formelle et ne garantissent donc pas l'égalité de traitement, la protection professionnelle ou les avantages pour les travailleurs, un changement de politique formel est nécessaire. Surtout en ce qui concerne la rémunération appropriée des agents de santé communautaires -- les décideurs politiques et les défenseurs de la santé communautaire ont la possibilité de travailler ensemble pour institutionnaliser les agents de santé communautaires en tant que cadres formels des personnels de santé, créant ainsi un effet de cascade permettant de définir explicitement la charge de travail, la rémunération et les avantages également accessibles par tous les ASC.
Les agents de santé communautaires représentent un nombre croissant dans le domaine de la santé. La composition démesurée des femmes dans les effectifs de santé, et les défis économiques et socioculturels disproportionnés auxquelles elles sont confrontées exigent des efforts plus importants pour institutionnaliser et professionnaliser le grade des agents de santé communautaires. Plus de travail acharné est indispensable pour faire évoluer les normes de genre vers une plus grande autonomie, égalité et autonomisation des femmes.